28 avril 2010

Zazou time

#jemenvolejemenvolejemenvoooooooole


« Qui boit un zazou finira au fond du trou ». Je ne pouvais pas dire qu’on ne m’avait pas prévenue.

Chacun y allait de son petit commentaire « tu verras, c’est un cocktail vraiment puissant », « pour moi, celui qui réussit à en boire 4 est un héros », « ce sont les 6 euros les mieux investis de ma vie ». Alors forcément ça m’a donné envie et j’ai moi aussi commandé un zazou. En fait, on l’a fait pour moi #sinonçaserviraitaquoiunhomme ?

Ce qui a suivi est flou. A vrai dire, le zazou a eu un effet fracassant que je n’avais pas prévu. Il était minuit, nous étions assis à la terrasse d’un bar dissimulé dans une petite rue étroite, heureux de pouvoir se sentir bercés par les premières brises de printemps et soudain, tout s’est accéléré.

Je me suis mise à valser avec des poupées gonflables et j’ai rencontré Rambo. J’ai regardé London Derrières avec mes copains et j’ai chanté all by myself au rayon des surgelés. Putain, ils avaient raison, il est vraiment fort ce zazou. Tellement fort que j’en perds mes repères chronologiques. Ais-je fait tout ça avant ou après ma panne des sens ? La zazou a-t-il était l’élément déclencheur de cette folie passagère ou a-t-il justement clôturé en beauté ce week-end hors du commun ?

Peu importe, je vais m’en servir comme justificatif.

« C’était pas moi, c’était le zazou ».

Le zazou va être responsable de tous mes maux de ces derniers jours. Mes maux de tête, mes maux d’amour, mes maux bleus, mes maux maux maux tus, mes gros maux et mes jeux de maux.

Donc avec, ou sans, zazou, voilà ce qui s’est passé.

J’ai mangé une vingtaine de cerises à l’eau de vie de la même manière que j’aurais mangé des dragibus : rapidement et sans réfléchir. Un peu euphorique, j’ai craché les noyaux un peu partout dans le salon #pasglamour. J’ai ensuite du tous les ramasser, un par un, à quatre pattes et en pyjama poom poom short #superglamour. Les noyaux étant de la même couleur que le parquet, j’ai beaucoup rigolé.

J’ai parlé à un fervent supporter de Sarah Palin qui arborait une casquette I love Jesus juste après avoir croisé un vieux mac déguelasse au marcel taché de vin et aux Ray Ban rayées.

J’ai essayé d’empêcher mes amis Parisiens de venir en Auvergne déguisés en paysans ou en chasseurs. « Mais tu comprends Ju, si on ne s’habille pas comme les autochtones, les gens nous reconnaitront, on veut vraiment être comme tout le monde. On apporte au moins des sabots non ?». Vous rirez moins quand vous mangerez du camembert au petit déjeuner. #amateurs.

J’ai vu deux hippopotames, le premier sortait d’un Kinder surprise, le deuxième sortait de la poche arrière du jean d’un corsico-belge.

J’ai croisé quelqu’un avec ma culotte noire en dentelle sur sa tête.

J’ai réussi de regarder Trace Tv avec l’homme aux chemises de coton qui sentent bon alors qu’il se réveille avec Beethoven et fait le ménage avec Tchaïkovski.

J’ai demandé à deux musicologues invités à notre soirée de changer leur « putain de musique conceptuelle » pour pouvoir danser sur David Guetta ou Lady Gaga. J’aurais aussi bien pu tuer une vache sacrée devant un indien ou vanter les mérites du communisme à JMLP.

J’ai ouvertement nié avoir pleuré devant New York I love you alors qu’en sortant de la salle de grosses larmes coulaient encore sur mes joues.

J’ai confondu moutarde légère et moutarde forte. J’ai pleuré et cette fois ci je n’ai pas nié.

Je n’ai pas cherché à comprendre pourquoi des morceaux de flûtes à bec jonchaient sur le sol de la cuisine et pourquoi une addition d’Alerte Apéro effectuée à 5h du matin avait était brulée dans l’évier.

J’ai bu du champagne à la bouteille en pleine rue avec les copains. Un SDF faisait la manche juste à côté. #wearecruel

Finalement, j’ai eu très mal au cœur, au sens littéral comme au sens figuré.

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